Il y a quelques années, l’idée d’un jeu, d’un genre un peu différent, a germé dans mon esprit. Sans vraiment savoir pourquoi, par curiosité, par amusement, je me suis mis à dessiner des croquis, à imaginer son fonctionnement puis j’ai envisagé d’aller au-delà de cette simple ébauche. Dans ce domaine, il faut reconnaître que la nouveauté est plutôt une chose rare à trouver ; il est difficile de se démarquer. Alors, quand on tient ne serait-ce que le plus petit commencement d’un début d’idée, il ne faut pas le lâcher. C’était en 2013. Finalement, le projet est resté dans un coin de ma tête pour ne refaire surface que 3 ans plus tard. Plein d’énergie et de motivation, j’ai réussi à donner forme à ce qui était, au début, plutôt abstrait ; il s’agissait plus d’une intuition, d’une vague impression.
Mais, comme une idée ne suffit pas, un long chemin m’attendait pour parvenir à un jeu abouti et fonctionnel. Je l’ai découvert au fur et à mesure que le projet avançait. La première question à laquelle j’ai répondu était celle du nom ; c’est un exercice loin d’être évident. Mais, avec un peu d’imagination et une bonne séance de remue-méninges, j’y suis arrivé. Le résultat me satisfaisait ; c’était déjà ça de fait ! Cependant, il restait d’autres chantiers à ouvrir : écrire une règle du jeu ; concevoir les accessoires et leur design puis les modéliser en 3D ; fabriquer un prototype ; faire tester le jeu ; protéger les différents éléments au titre de la propriété intellectuelle… Une fois que tout cela aurait été achevé, mon ambition initiale était de trouver un éditeur tellement enthousiaste que « Sphèdre » aurait pu voir le jour et agrémenter toutes les bonnes ludothèques 🙂 Tout un programme ! Je ne suis certainement pas le seul à avoir formulé ce genre de vœu. Comme on dit : « La chance sourit aux audacieux ».
Après un second temps d’arrêt, l’envie de remettre l’ouvrage sur le métier vient de ressurgir. Il me faut donc reprendre les choses là où je les avais laissées. C’est-à-dire à l’étape de la fabrication d’un prototype utilisable pour entamer des tests en conditions réelles. Dans l’absolu, il faudrait que je me lance aussi dans la partie plus fastidieuse consistant à rechercher des personnes intéressées par un développement commercial. Ce n’est pas le gain que je pourrais en tirer, si cela devait être le cas, qui m’incite à m’engager dans cette démarche mais le souhait de ne pas laisser ce jeu dans un carton parce que j’estime qu’il est suffisamment digne d’intérêt pour être porté à la connaissance de tous.
La finalité de ce site est multiple. Premièrement, son but est de présenter et d’expliquer « Sphèdre » ; recueillir vos avis ou questionnements par l’intermédiaire des commentaires me permettra de relever les incohérences, les imprécisions ou le manque de clarté. Je ne me fais pas de soucis à ce sujet, vous ne manquerez pas d’en trouver. Deuxièmement, il est destiné à servir de support pour promouvoir le jeu auprès d’éventuels éditeurs. Troisièmement, il constitue une sorte d’exercice me permettant de revenir sur ce qui a déjà été fait et de formaliser ce qui reste à accomplir. Quatrièmement, en matière de protection de la propriété intellectuelle, en ce qui concerne les jeux de société, qu’y a-t-il de mieux que de faire la publicité de son travail pour s’assurer qu’on ne remettra pas en cause sa paternité ? Cinquièmement, cela me donne l’occasion de préparer le terrain pour une autre idée encore plus ancienne ; mais, c’est une autre histoire !
Pour conclure, le processus de création emprunte un parcours loin d’être rectiligne ou régulier dans le temps ; il est fait d’une multitude d’étapes qui s’agrègent les unes aux autres pour former un tout cohérent sans que l’on sache, au préalable, quels détours vont être pris ni quel sera véritablement le résultat final. Maintenant que ce jeu existe, avec ses qualités et ses imperfections, à vous de vous en saisir pour le faire vivre et montrer que rien n’est impossible pour l’esprit humain.
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